La facture électronique gagne du terrain
Après le service public, ce sera bientôt au tour du secteur privé d’adopter la facture électronique. Visant à réduire les coûts, ce principe de dématérialisation permet également un gain de temps et favorise la compétitivité des entreprises.
Précurseurs en la matière, l’Etat, les collectivités territoriales et tous les établissements publics ont obligation aujourd’hui d’accepter les factures dématérialisées qu’on leur adresse. A compter de 2020, l’ensemble des acteurs publics devrait recevoir chaque année plus de 100 millions de factures dématérialisées, avec une économie sur les coûts de traitement estimée à 3 euros par document.
Dans cette continuité, la loi Macron du 6 août 2015 prévoit d’étendre l’usage de la facture électronique aux relations interentreprises. Ainsi, toutes les entreprises, publiques comme privées, seront dans l’obligation d’accepter la facture au format dématérialisé d’ici 2020.
Pour fluidifier la généralisation de la facture électronique, l’ordonnance n° 2014-697 du 26 juin 2014 prévoit un calendrier réglementaire et progressif selon la taille des entreprises (depuis 2017 : obligation pour les grandes entreprises et les personnes publiques – En 2018 : obligation pour les entreprises de taille intermédiaires – En 2019 : obligation pour les petites et moyennes entreprises – En 2020 : obligation pour les micros entreprises).
Pour les chefs d’entreprises, la facture électronique est encore perçue comme une contrainte nécessitant une adaptation organisationnelle et matérielle. Pourtant, les entreprises ayant opté pour la dématérialisation des factures observent sans conteste des bénéfices à court terme. Ainsi, c’est en moyenne une réduction de 50% du temps consacré à la saisie et à la validation qui est constatée lors de la dématérialisation des factures fournisseurs.
Par ailleurs, le traitement « classique » des factures implique à lui seul de nombreuses tâches répétitives (saisie des écritures comptables, classement, validation, mise en paiement, suivi et gestion des litiges, archivage…). Un processus qui, en plus d’être long, est souvent synonyme de perte d’argent. Variant de 13€ à 16€ par facture, le coût de traitement est élevé pour des entreprises qui doivent également faire face à des défauts de paiement. Censées réduire les coûts de traitement comme les délais et retards de paiement, les mesures de la Loi Macron sur la dématérialisation devraient alléger la trésorerie des entreprises et ainsi répondre aux inquiétudes de leurs responsables.
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